Epiphanie

C’est un mot d’origine grecque qui signifie : manifestation, apparition. Il était utilisé dans les cultes antiques, bien avant le Christianisme, qui a réservé ce mot aux manifestations divines, dites aussi « théophanies ». L’illustration de cette manifestation de Dieu est faite par les Mages, qui d’abord suivent l’apparition d’une étoile, puis rencontrent Jésus, autre épiphanie, et enfin, sont avertis en songe-apparition de ne pas aller chez Hérode (voir le « mot du mois » de janvier 2011).

Dans son livre de méditations « Passez une année avec moi »( Desclée, 1984), le Pape Jean-Paul écrit à propos de l’Épiphanie :

« Cette expression nous invite à penser non seulement à l’étoile qui apparaît aux yeux des Mages… mais surtout à penser à la vie intérieure au début de laquelle il y a la mystérieuse rencontre de l’intelligence et du cœur humain « avec la lumière de Dieu lui-même. La lumière qui éclaire tout homme qui vient au monde » (Évangile de saint Jean 1.9).
Les trois personnages d’Orient suivaient cette lumière avec certitude, même avant qu’apparaisse l’étoile. Dieu leur parlait, « avec toute l’éloquence de la création » : il leur disait qui il est, qu’il existe ; qu’il est le Créateur et le Seigneur du monde.

À un certain moment, au-delà du voile des créatures, « il les a approchés encore davantage ».
Et, en même « temps » il a entrepris de leur confier « la vérité de sa venue au monde ». ceux-ci, de quelque manière, ont été informés du Dessein divin
du salut.

Les Mages « ont répondu par la foi » à cette Épiphanie intérieure de Dieu.

Dieu, qui se cache aux hommes qui vivent dans le voisinage, se révèle aux hommes qui viennent de loin. Le prophète dit à Jérusalem : « Les nations marcheront à ta lumière et les rois à la clarté de ton aurore. Lève les yeux autour de toi et vois : ils se sont tous rassemblés ; ils viennent vers toi ; tes fils viennent de loin…» (Isaïe 60.3-4).

Ils sont guidés par la foi. Ils sont guidés par « la force intérieure de l’Épiphanie ». Les Mages sont en même temps l’annonce que la force intérieure de l’Épiphanie se répandra abondamment parmi les nations de la terre. »