L’aumônerie

Gérard Milhomme, tu es responsable de l’aumônerie ; peux-tu nous dire en quoi cela consiste ?

L’aumônerie, c’est la suite du catéchisme pour  les jeunes du collège. C’est un lieu de parole, et de La Parole. Nous partons des jeunes eux-mêmes, de leur vie, et nous apportons un éclairage biblique. Certains ne mettent jamais les pieds à l’église ; l’aumônerie est « l’église du seuil », on accueille, avec les différences.

À ce propos, ces jeunes, qui sont-ils ?

Ce sont plutôt, évidemment, d’ex-catéchisés, d’autres sont des catéchisés « reprenants », d’autres ne l’ont jamais été ; pour d’autres c’est une demande de sacrements, la confirmation notamment, qui les amène. Pour le recrutement si on peut dire, nous avons une présence en CM2.

Combien sont-ils actuellement ?

Ils sont 30 au total, répartis en trois groupes de 10 : les 6° et 5°, les 4° et les 3°. Pour 1/3, ils viennent de l’enseignement privé. Nous avons, pour l’accueil, nous sommes 5 : 3 animatrices, le père Pablo, et moi ; je ne prends pas vraiment de groupe, je veille à l’ensemble.

Que fait-on à l’aumônerie, cet éclairage biblique dont tu parlais, comment se fait-il ?

D’abord, nous décidons d’un thème pour l’année ; il vient des jeunes, de leur vie, mais nous suivons l’année liturgique. Et puis il y a le projet d’année ; en 2019, à partir de la 4°, nous allons tous à Assise ; je dis bien tous, quels que soient les obstacles ou difficultés.

Au-delà de ces temps forts comme Assise.

Tous les quinze jours, nous nous réunissons, à Beligny de 18h45 à 21h00, avec un accueil à partir de 17h00, fait de jeux, chants, film, théâtre… À 19h00, avant le repas apporté par chacun, nous disons le benedicite, pour remercier, mais aussi pour « entrer » dans la réunion. À 19h30, chacun rejoint son groupe, pas toujours avec les mêmes animateurs ; ce sont chants, adoration, parfois une histoire. À 20h45, la prière commune termine la réunion.

Et chaque année nous animons la messe de profession de foi de l’aumônerie.

Et toi, pourquoi es-tu là ?

Je suis « laïc en mission ecclésiale », formé et mandaté par le diocèse. J’y suis venu après une carrière professionnelle, parce que je pense que « l’aumônerie c’est un vrai plus » ; c’est un lieu complet, un lieu de parole. Pour moi, c’est la suite d’une rencontre, d’une aventure ; et ça me rend heureux.

Propos recueillis par Alain de Guido