Prière familiale – Carême 2021

Chaque année, nous proposions tous les vendredis de Carême un temps de prière, et de partage autour d’un bol de riz. Les conditions sanitaires actuelles rendent impossible ces partages en présentiel.
Aussi, nous vous proposons de prier le Seigneur en famille.
Pour cela, arrêtons nous un moment dans la journée (pourquoi pas au moment du repas) et prions, en union avec tous, comme ceci:

Père de famille : En ce début de carême, Seigneur, tu nous invites à revenir à toi. Nous t’en prions, aide-nous à témoigner fidèlement de ta présence dans notre monde :
L’aumône ouvre le cœur et les mains vers les autres,
La prière dirige le cœur et joint les mains vers Dieu,
Le jeûne aide à penser à Dieu et à tendre les mains aux autres.
Seigneur, fais-nous entrer dans ce temps privilégié avec joie, courage, et confiance.

Tous (à chanter ou à lire) : Donne-nous, Seigneur, un cœur nouveau, mets en nous, Seigneur, un esprit nouveau.

Un enfant: Lecture du livre d’Isaïe (58,1-9a)

            « Crie à pleine gorge ! Ne te retiens pas ! Que ta voix résonne comme le cor ! Dénonce à mon  peuple ses fautes, à la maison de Jacob ses péchés. Ils viennent me consulter jour après jour, ils veulent connaître mes chemins. Comme une nation qui pratiquerait la justice et n’abandonnerait pas la loi de son Dieu, ils me demandent de leur faire justice, ils voudraient que Dieu se rapproche. « Pourquoi jeûner si tu ne le vois pas? Pourquoi nous mortifier si tu l’ignores? »
Oui, mais le jour où vous jeûnez, vous savez bien trouver votre intérêt, et vous traitez durement ceux qui peinent pour vous. Votre jeûne se passe en disputes et querelles, en coups de poings sauvages. Ce n’est pas en jeûnant comme vous le faites aujourd’hui que vous ferez entendre là-haut votre voix.
Est-ce là le jeûne qui me plaît ? Est-ce là votre jour de pénitence ? Courber la tête comme un roseau, coucher sur le sac et la cendre, appelles-tu cela un jeûne, un jour bien accueilli par le Seigneur? Quel est donc le jeûne qui me plaît ? N’est-ce pas faire tomber les chaînes injustes, délier les attaches du joug, rendre la liberté aux opprimés, briser tous les jougs ? N’est-ce pas partager ton pain avec celui qui a faim, recueillir chez toi le malheureux sans abri, couvrir celui que tu verras sans vêtement, ne pas te dérober à ton semblable?
Alors ta lumière jaillira comme l’aurore, et tes forces reviendront rapidement. Ta justice marchera devant toi, et la gloire du Seigneur t’accompagnera. Alors, si tu appelles, le Seigneur répondra : si tu cries, il dira : « Me voici. »

Temps de silence

La Mère de famille : Méditons au sens que nous donnons à notre jeûne : jeûner en secret pour mieux donner à Dieu et aux autres. Le jeûne qui me plait : n’est-ce pas partager ton pain avec celui qui a faim, recueillir chez toi le malheureux sans abri, couvrir celui que tu verras sans vêtement, ne pas te dérober à ton semblable ?
Confions nos prières personnelles au Seigneur : (dire à haute voix ses intentions, ce qui nous vient au cœur…)

Un autre enfant:  Remplis nos cœurs, Seigneur, non pas d’attendrissement mais de tendresse.
Remplis-nous de compassion pour les autres, à commencer par les plus proches.
Apprends-nous à partager la souffrance des affligés et à porter leur fardeau.
Rends-nous attentifs, Seigneur, à ceux qui pleurent car c’est par leurs yeux que tu pleures

Tous: Prière de Saint Anselme (1033-1109), Oratio X

Seigneur mon Dieu, donne à mon cœur de te désirer en te désirant, de te chercher en te cherchant, de te trouver en te trouvant, de t’aimer et en t’aimant, de racheter mes fautes, et une fois rachetées, de ne plus les commettre.
Seigneur mon Dieu, donne à mon cœur la pénitence, à mon esprit le repentir, à mes yeux la source des larmes, et à mes mains la largesse de l’aumône.
Toi qui es mon Roi, éteins en moi les désirs de la chair, et allume le feu de ton amour.
Toi qui es mon Sauveur chasse de moi l’esprit d’orgueil, et que ta bienveillance m’accorde l’esprit de ton humilité.
Toi qui es mon Sauveur, écarte de moi la fureur de la colère, et que ta bonté me concède le bouclier de la patience.
Toi qui es mon Créateur, retire de mon âme la rancœur, pour y répandre la douceur d’esprit
Donne-moi, Père très bon, une foi solide, une espérance assurée et une charité sans faille.
Toi qui me conduis, écarte de moi la vanité de l’âme, l’inconstance de l’esprit, l’égarement du cœur, les flatteries de la bouche, la fierté du regard.
Ô Dieu de miséricorde, je te le demande par ton Fils bien-aimé, donne-moi de vivre la miséricorde, l’application à la piété, la compassion avec les affligés, et le partage avec les pauvres.

Tous : Notre Père, qui est aux Cieux …

Tous: (à chanter ou à lire)  : Donne-nous, Seigneur, un cœur nouveau, mets en nous, Seigneur, un esprit nouveau.