Flore Chorel

 

Bonjour Flore, juste pour te mettre à l’aise : sache que des personnes ont souhaité ton passage sur le site pour mieux te connaître … Alors, qui es-tu ?

Je suis une pure caladoise car née ici mais de parents espagnols. Au début du siècle dernier, mon père est venu seul pour le travail, puis ma mère l’a rejoint avec ses trois enfants. Ensuite, ils ont eu encore trois enfants.iphone 5s reconditionné Mon père était viticulteur et ma mère maraîchère. Moi, j’ai travaillé à « LA BLEDINE » puis à la Sécurité Sociale. Je me suis mariée en 1953 avec un français d’origine italienne à Béligny dans l’ancienne église qui était si belle, mais qui fut malheureusement remplacée par l’église actuelle. Nous avons quatre enfants, mon mari travaillait aux PTT. Je suis veuve depuis 1999.

Avec ma famille, on retournait souvent en Espagne (c’est un pays très religieux) et j’ai encore aujourd’hui beaucoup de cousins là-bas, mais, à la retraite, nous avons préféré rester ici en France.

J’ai aussi 12 petits-enfants et bientôt 5 arrières.

J’ai été longtemps à la gym FEMINA et je participais à des concours dans toute la France.

Plus tard, j’ai beaucoup gardé mes petits-enfants et certains ont même vécu chez moi ….

Tous les ans je vais à Lourdes et je tiens absolument à faire le chemin de croix, c’est très dur pour moi car çà grimpe mais j’y arrive et je suis si contente ! Sinon, tous les étés, je retourne en Espagne.

 

Quels sont tes engagements ?

* A l’école du Sud, j’étais Parent d’Elèves

* Aux Remparts : c’est Sœur Marie-Jean qui m’a appelée à être catéchiste durant plusieurs années.

* Puis en 1988, c’est le Père Daniel Bonnet qui m’a appelée pour être au service de la sacristie et de l’Eglise Notre-Dame des Marais. J’ai été formée par Georgette DESHAYE.

 

Flore, alerte et souriante (malgré une cote fêlée ce jour), au volant de ta petite Opel, tu vas sans cesse de la Rue Martini à la Rue Roland … en quoi consiste ce service de sacristine dans notre grande paroisse ?

– Et oui ! Je suis sacristine depuis 23 ans ! Avant, j’y allais tous les jours :

* Il faut laver, amidonner, repasser, ranger aubes, nappes, purificatoires, corporaux, maniturges …. Faire dégraisser chasubles et étoles …. C’est un travail de lingerie.

* Je vais chercher les hosties à Ars tous les deux mois.

* Je réceptionne également l’arrivée des lampions et de tous les cierges.

* Puis il y a les célébrations : aujourd’hui, nous sommes une équipe de 6 personnes pour les messes dominicales, funérailles, mariages et baptêmes.

* Le dimanche, j’arrive à 9h30 pour ouvrir les portes, balayer le parvis et les escaliers, et malheureusement souvent, des gens qui sont venus se reposer dans l’église laissent déchets, bouteilles vides, urine, graffiti etc …. Là, il faut agir à la dernière minute. Puis il faut rallumer tous les lumignons, le chauffage, éclairer l’église, brancher micro et sono, ambons et lectionnaire, préparer l’autel et tout ce qu’il faut pour la procession des offrandes : calices, purificatoire, corporal, patène, ciboire, hosties, burettes d’eau et de vin.

* Il faut aussi penser aux vitrines fermées : je mets les vêtements sacerdotaux selon la couleur du temps liturgiques. On expose très souvent les vases sacrés.

* Enfin, il y a aussi une grosse équipe de ménage pour l’église et la sacristie.

 

Pourquoi cet engagement ?

Je crois en Dieu, c’est ma foi qui me pousse.

D’abord, quand j’arrive à Notre-Dame, je commence par prier un petit moment et après, Il m’aide …. C’est normal de s’engager, j’ai été élevée comme çà ! Et, en repartant, je remercie Dieu de tout ce que j’ai fait, je Lui rends grâce car je suis heureuse.

 

Que voudrais-tu dire aux paroissiens ?

Au moment de la quête, je suis contente de passer vers eux et de leur faire un sourire : « un petit sourire, çà engage à quoi ? C’est si simple et çà réconforte ».
J’aime beaucoup les enfants même si parfois ils sont un peu bruyants, qu’importe ! Jésus a dit « Laissez venir à moi les petits enfants ».

Propos recueillis par Martine et Yves Tricou, 25 février 2011