Dominique-Jean Châtelet

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Tu es à Villefranche depuis peu…Merci de te présenter, toi et ta famille

Je suis originaire de Charlieu dans la Loire. Je me suis marié en 1987 avec Ségolène, nous avons six enfants de 23 à 11 ans. Aujourd’hui, 3 sont étudiants à Lyon, 1 au Centre Scolaire Notre-Dame et 2 à Mongré.
Après 4 années à Antibes, payday loans online nous avons fait le choix de partir et de venir ici en Beaujolais.
Ségolène est enseignante à l’école St Pierre.

Avant, j’étais chef d’établissement scolaire, mais maintenant, je suis adjoint pour le Rhône-Vert du directeur diocésain de l’Enseignement Catholique. J’ai un bureau à Mongré et un autre à Lyon. J’ai la responsabilité de 66 établissements primaires et de 10 dans le Secondaire.

Mon travail : chercher et discerner des chefs d’établissements qui soient forcément enseignants et qu’ils aient de la conviction… Il faut les nommer, puis les accompagner. Je formule des souhaits et ils reçoivent une lettre de mission, qui est surtout, ecclésiale : catéchèse dans l’établissement, comment faire le lien avec la paroisse…etc.

Je visite tous les chefs d’établissements 2 fois par an, et tous les 3 ans, je les reçois pour faire une évaluation ; je leur propose également sessions et formations.
Je travaille également avec le Père Emmanuel Payen, archidiacre du Rhône-vert. On se voit tous les 2 mois et on visite des établissements ensemble.
Pour Ségolène et moi, notre venue à Villefranche est vécue comme une action de grâce.

Tes hobbies ?

Jogging tous les 2 jours.
Montagne : Alpinisme en haute-montagne en France et ailleurs : Himalaya, Cordillère des Andes etc. J’en fais aussi avec mes enfants : la Meije… Du ski aussi un peu…
Et, bien sûr, de la lecture !

Quels sont vos engagements à vous deux au sein de l’Eglise ?

– Pour mon épouse, l’éveil à la foi.

– Nous avons créé une équipe Notre-Dame à Villefranche avec les Nicq.

– Les Goums : peuple en marche. C’est un groupe de marche spirituel dans un lieu désert. Une semaine par an, vingt personnes, nous marchons dans des endroits désertiques, comme le Larzac, les Causses, la Corse ou l’Espagne… avec, seulement un duvet, du riz et une bible… Pas de téléphone, pas de papier… Nous marchons seuls ou à deux ou trois. On se retrouve le soir pour la messe et dormir à la belle étoile.

– Cotignac pour Ségolène et moi-même.

– Le scoutisme.

Oui, le scoutisme : pourquoi, comment ?

Pour les scouts d’Europe, je suis chef de groupe, c’est-à-dire responsable des louveteaux et des scouts à la Première Saint Georges de Reneins.
Il y a 6 groupes ou garçons et filles ne sont pas ensembles. Donc pour moi, 24 louveteaux et 4 chefs ; 18 scouts et 3 chefs.
Notre local est une cabane en bois à Boitray.

– Je cherche des chefs ! On refuse des enfants par manque de chefs ! On est ouverts à tous : on accueille des enfants non-baptisés. On les catéchise durant un an et ils reçoivent le baptême, car souvent ce sont des enfants de parents « recommençants ».

– Il faut former les chefs et les soutenir : ils ont entre 19 et 23 ans.

– Pour les louveteaux, je vais à chaque rencontre 2 à 3 fois par mois… Les scouts sont plus autonomes…

– Je fais le lien entre les enfants et leurs parents : je réconforte les mamans inquiètes, j’informe sur tout ce qui se passe, je réponds aux questions.

– L’été j’accompagne 2 camps en y allant quelques jours : j’aide les chefs, tout en leur laissant l’initiative, je vérifie le lieu, le point d’eau, l’abri, l’endroit, et je remercie le propriétaire.

– A Antibes, j’étais avec des scouts marins : c’était différent, …on naviguait !

Je rappelle que le scoutisme, ce n’est pas un loisir, c’est un esprit de vie !

Que dire aux chrétiens qui désirent s’engager auprès des jeunes ?

– Il faut savoir renvoyer l’ascenseur : jeune j’ai bénéficié de tout cela ; il faut être capable de rendre. Le Seigneur nous fait des clins d’œil : nous qui pourrions être débordés, il nous trouve du temps ! Le Seigneur nous le rend bien ! Oui, cela prend du temps, mais je suis heureux et je suis fier de mes 2 enfants qui sont chefs et qui acceptent à leur tour, de donner du temps gratuitement. Il n’y a pas que les parents pour éduquer leurs enfants, il faut savoir les confier à d’autres.

« A force de grandir sans risque, on risque de ne pas grandir : Osons risquer la rencontre avec les autres et le Seigneur ! »

Propos recueillis par Martine et Yves Tricou, 8 mai 2011