Père Jean-Marc Trambouze

Merci d’avoir accepté cet entretien, peux-tu nous raconter ton enfance et ta vocation ?

Je suis né en 1956 à Champagne au Mont d’Or. Je suis le deuxième d’une fratrie de cinq enfants dont le dernier a été adopté au Vietnam : cela fut une très grande joie et aujourd’hui il n’existe aucune différence dans la famille.

Ma famille était catholique, pratiquante, et mon père était instituteur dans l’enseignement privé catholique.

Puis ce fut Tassin et ensuite Perreux dans la Loire où j’ai passé toute mon adolescence, avec l’école chez mon père. À sept ans je devenais enfant de chœur, et c’est durant cette période que j’ai eu la vocation.

Collège et lycée à Roanne.

Une envie d’être cuisinier : alors je pars donc en formation, mais seulement six mois …!

Ce fut alors l’armée : un an,  et l’entrée aux Chemins de Fer  durant six ans et demi comme contrôleur car j’aimais tellement rencontrer du monde et voyager…. Après avoir fait la formation : « sécurité-tarifaire-géo ferroviaire » durant un an, me voilà basé à Chambéry puis Lyon. J’ai été très heureux comme mon grand-père qui était cheminot.

Je quitte la SNCF pour prendre une année sabbatique à Paray le Monial. Je rentre au séminaire en 1983 à Paray, puis Lyon pour le second cycle.

Je suis ordonné le 1er juillet 1990. 22 ans déjà !

 

Tu as fait le choix du clergyman, pourquoi ?

Un prêtre nous racontait qu’il s’était fait interpeller par une femme en souffrance dans le métro, car il était en clergyman. Ils ont pu discuter… C’est cette anecdote qui fut pour moi le déclic, décision à laquelle je pensais déjà, mais je me suis senti conforté…

Je suis heureux en clergyman, ce n’est pas une obligation, c’est un choix, de toutes les façons l’église  nous demande un signe : le clergyman, la croix, ou la soutane.

Prêtre depuis 22 ans, quel est ton parcours ?

J’ai d’abord été nommé à Bessenay  de 90 à 94 : cinq clochers. Comme vicaire, puis curé au bout de neuf mois de sacerdoce car le curé est mort d’un infarctus.

Curé durant deux ans à Balbigny dans la Loire : quatre clochers.

Curé à La Tour-de-Salvagny et Dommartin durant deux ans.

En janvier 1998 : arrêt pour déprime… J’aide aux archives du diocèse.

En 2000, vicaire avec le père Pigeot à Chassselay (cinq clochers) puis avec le père Éric Pépino.

Vicaire à Champagne au Mont d’Or avec le père Latreille.

Depuis 2004, vicaire à Villefranche-sur-Saône.

 

Vicaire ici à Villefranche-sur-Saône, en quoi consiste ton ministère ?

– Le vicaire est celui qui aide le curé. Il le seconde. Donc je participe à tous les sacrements.

–  Aumônier d’un groupe de veuves « espérances et vies ».

– Je participe à Foi et Lumière pour les handicapés.

– Egalement Éveil à la Foi  à la paroisse et dans les écoles privées.

– Caté du primaire : j’en suis aumônier et j’ai également un groupe d’enfants.

– Aumônier  MCR (Mouvement des Chrétiens Retraités).

– Funérailles : je suis accompagnateur de l’équipe de laïcs et …j’en célèbre beaucoup ! J’aime accompagner les familles dans la souffrance, le Seigneur m’a donné un « charisme » de funérailles !

– Un groupe extérieur : le Rosaire Vivant sur Pommiers, c’est très intéressant.

– Préparation baptême des enfants de quatre à dix ans.

– Visites aux malades. Malheureusement je n’ai pas assez de temps pour les voir plus !

– Je fais une retraite par an de cinq jours ; pas forcément avec des prêtres, mais avec tout le monde, couples, familles ou célibataires.

– Durant mes vacances j’aime bien aller remplacer un prêtre ailleurs. Là, je pars pour La Réunion bientôt.

– La cuisine à la cure : c’est naturel ! Je fais les courses et j’assure le repas de midi. J’aime bien faire la cuisine,  et ce n’est pas parce que je suis prêtre que je ne dois pas la faire : ça fait partie de mon ministère !

– L’eucharistie au quotidien.

Qu’as-tu à dire aux paroissiens de Villefranche, quel message ?

L’essentiel pour moi c’est la prière. Le matin je me lève très tôt, quatre ou cinq heure du matin, et je prends un temps de prière personnelle devant le Saint-Sacrement à Notre-Dame.

C’est la prière qui me permet ensuite d’assurer tout ce que j’ai à faire dans la journée.

La paroisse et vivante, il y a beaucoup d’enfants et c’est bon pour la paroisse…

Les repas de vendangeurs, ou de Noël sont un  signe de vitalité pour notre paroisse sans ostentation tout en étant près des pauvres.

« Prenez du temps pour prier !  Ne terminez pas une journée sans un temps de prière…

Faire le signe de croix en se couchant et en se levant le matin ! »

 

Propos recueillis par Martine et Yves Tricou, le 2 juin 2012