Dimanche 29 mars 2020 – 5e dimanche de carême

Aujourd’hui nous prenons l’Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 11,1-45 Vous pouvez le lire et même l’écouter sur Prions en église.

Voici le commentaire du père Jorge Jimenez, notre curé:


Alors Jésus dit à Marthe : « Ne te l’ai-je pas dit ? Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu. »

Nous sommes tous des Lazare.
Je ne parle pas de ce temps de confinement que nous vivons au mieux.
Les tensions sont exacerbées et des mots se font parfois entendre, au bout de quelques jours certains se voient déjà morts.
Non je parle de l’ami de Jésus, celui qui a deux sœurs et chez qui Jésus vient de temps à autre se reposer.
Cet ami est malade. Et l’on vient chercher Jésus ! Est-ce que la médecine de ce temps n’a pas la compétence pour guérir Lazare ? Je n’en sais rien, la seule chose certaine est que Jésus ne se précipite pas. Il laisse encore passer deux jours. Il laisse le temps faire son œuvre. Mais le temps est là pour révéler un signe. Le signe de la vie.
Lazare meurt et c’est bien normal. Aux yeux de tous Jésus le guérisseur est coupable de ce décès, il n’a rien fait.
La mort est donc de la responsabilité de Jésus. Cela fait déjà quatre jours que la mort a fait sa basse besogne, et Jésus est resté insensible.
Si tu avais été là ! Voici les reproches qui fusent.
Crois-tu cela ? Voici une proposition de foi.
Nous voyons des larmes sur tous les visages, sur les pleureuses, les amis, sur Marthe et Marie et même sur Jésus.
Les larmes n’ont pas la même signification ; il y a celles du regret celles de la colère, celles de la bienséance et celle de Jésus.
Les larmes de Jésus sont celles de l’incompréhension. Il offre la foi et on lui demande la guérison. Le crois-tu ? Cela est l’offrande que Jésus fait, de lui-même, à ses amis. Il leur donne la vie éternelle et la résurrection, ils réclament la guérison. Jésus leur offre l’éternité, ils exigent le tout, tout de suite. L’offre est bien plus belle que la demande mais le cœur ne peut accueillir un tel don.
L’humanité, y compris celle qui se croit la plus proche du cœur du Christ n’est pas capable de recevoir la promesse qui lui est faite. Il y aura toujours un désir de repli sur soi, de satisfaction immédiate de pulsions, ce que Paul nomme le désir de la chair.
Nous sommes tous des Lazare.
Il nous faut accepter de mourir à nous-même pour recevoir cette vie que Dieu nous donne. Mais pour cela il faut commencer par un véritable acte d’abandon.
Jorge JIMENEZ

Pour suivre une messe sur Internet ou à la télévision, vous trouverez des liens vers des messes en ligne dans cet article de notre blog: https://blog.paroissedevillefranche.net/2020/03/24/un-careme-en-confinement/

Pour le moment nos prêtres disent leurs messes en privé, en priant pour chacun de vous.

Le père Jorge vous propose une prière à réciter pour vivre la communion spirituelle:
Seigneur, en union avec les prêtres de chaque autel de ton Église, où ton Corps et ton Sang très saint sont offerts au Père, je veux t’offrir des louanges et des actions de grâces. Je t’offre mon âme et mon corps, avec le désir ardent d’être toujours uni à toi;
Comme je ne peux pas te recevoir sacramentellement, je te demande de venir spirituellement dans mon cœur. Je me joins à toi, et t’embrasse avec toute l’affection de mon âme. Que rien ne me sépare de toi, et que je vive et meure dans ton amour. Amen.

Bon dimanche à tous !